Création 1993 Situations imaginaires

Les embouteillages

Une tête de femme sort du capot d'une voiture

Un accident de spectacle est la rencontre inattendue, brutale et bouleversante d’un spectateur avec une image : c’est un choc imaginaire qui s’imprime dans la mémoire du public.

La pérennité de cette impression dépend de la qualité mystérieuse et poétique de l’image.

Une des volontés de nos spectacles étant de laisser des traces dans la mémoire imaginaire des gens, il nous a paru évident de créer ces rencontres d’images à l’heure la plus surprenante et dans un contexte inattendu.

Ce spectacle s’intègre dans la circulation automobile (sa vocation n’étant pas de créer des embouteillages mais de les utiliser). Il est composé d’une succession d’images étranges, sans lien apparent les unes avec les autres. Il s’adresse aux automobilistes et aux piétons au hasard des rencontres que nous efforcerons de multiplier aux lieux stratégiques de la ville. Un des moments privilégiés étant la matinée, l'ensemble des actions s'étalera de préférence de 7h00 à 10h00 du matin durant quatre ou cinq jours (en fonction des villes).

Le matin, dans les embouteillages, est une heure étrange, presque inutile, comme un temps perdu entre le sommeil et le travail. Une heure où les rêves de la nuit s’estompent ou resurgissent.

Ce spectacle pourrait être une tentative de les prolonger par d’autres. Dans ce cadre-là, on peut dire que nous allons chercher à créer des accidents de spectacle dans les embouteillages.

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Presse

« Généralement peu passionnants, les embouteillages peuvent parfois se révéler surréalistes et délirants. Surtout lorsque la compagnie Royal de Luxe décide de s’en mêler. Ainsi, depuis quelques jours, de curieux engins se sont immiscés dans la circulation anversoise afin d’injecter du rêve dans les bouchons. […] Déjà toute la ville ne parle plus que de cette auto transpercée par un arbre, de ce camion-plage où se dore une ravissante vacancière et… de ce procès-verbal que la police d’Anvers a collé à l’un des véhicules farfelus de Royal de Luxe !  »

Le Soir - 27/08/1993

« Sur les trottoirs, dans les bagnoles, les gens n’en peuvent plus de se frotter les yeux.  »

Le Soir - 28/08/1993

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