Creation 1987 Residences

Residency in Morroco

In 1988, on Sylvie Depont’s initiative, we were given a “carte blanche” by the French Association of Artistic Action (FAAA), the cultural body of the Ministry of Foreign Affairs, in order to create something in Morocco. With the aim of fostering the creative cohesion, we decided to build all our images on site, so we only travelled with our tool cases. We decided to spot the villages of South-Morocco and the adventure lasted for three months, going from Marrakech to Zagora at the doors of the desert.

The souks were the only places with a high concentration of people, so we had to find a show form and a storyline that would fit for it; therefore, we needed a story that was split in different small places, even some selling counter of 2 or 3m square for fix actions, and mobile images or actors through the Souk.

After one month of work in the small village of Asni located 40km from Marrakech, we met Bougema (a Moroccan story teller) who followed us in tour, acting and translating the texts that we created together.

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Press

« Si l’on retrouve un jour Les carnets imaginaire du major Courcoult, metteur en scène du Royal de Luxe, carnets écrits en toute hâte avant sa campagne marocaine, on comprendra le désarroi de l’occidental et le sourire du paysan berbère. De mémoire on y lirait entre autres ceci : destination : les souks marocains ; accessoires : feuilles mortes, hélice d’avion, réfrigérateur, groupe électrogène, Tête et bras coupés, deux moitiés d’automobile, bouteille d’oxygène, d’acétylène. Véhicule : autobus, camion, remorque, voiture, soutes pleines. C’est l’invraisemblable épopée de 18 mercenaires du spectacle de rue au pays du théâtre-qui-n’existe-pas. {…} A l’abri des cimes enneigées du mont Toubkal (4.200m), repliée sous des tentes traditionnellement réservées aux caïds, la troupe se fond dans le quotidien marocain. Comme au pays de « Cent ans de solitude » quand des voyageurs montrent aux autochtones d’un petit village sud-américain leur premier bloc de glace, le Royal veut amener le théâtre aux confins du royaume de sa majesté Hassan II. C’est dans le souk qu’une ou deux fois par semaine se concentrent la vie, le travail de toute une vallée. Le Royal s’installe au milieu d’une déferlante d’odeurs et de couleurs, occupe son petit carré de souk. D’abord dans l’indifférence, puis dans la démence. Les Marocains se frottent les yeux et se ruent sur l’homme-thé qui arpente le souk, distribuant la boisson sacrée au cri de « athai » (du thé ?). Emboitant le pas de la mère Denis, personnage géant aux rondeurs provocantes. Se pressent autour d’un restaurant improvisé. Une main jaillit de la semoule pour nourrir deux têtes posées sur un plat à tagine et coiffées d’un cône en terre cuite. En quelques minutes, des centaines de Marocains ont mis leur légendaire sens du commerce entre parenthèses. Ici un arbre se brise sous le poids d’une grappe humaine pressée de voir. Là, un berbère centenaire exhibe une mâchoire sans dent, rit comme un enfant.  »

La Dépêche Magazine - Le 7/08/1988